Les scientifiques et les chercheurs essaient en permanence de trouver des carburants alternatifs appropriés, économiques et respectueux de l'environnement. Il est temps d’inspecter combien de temps dureront les combustibles fossiles. Le gaz naturel, le charbon et le pétrole sont des sources d'énergie non renouvelables. Or les réserves se vident constamment. Focus sur le volume de réserve de gaz naturel ainsi que la forte décroissance des combustibles fossiles.
Volume des réserves mondiales de gaz naturel
Le gaz représentait 23 % de la demande totale d'énergie, mais a augmenté à un taux de 4,6 % en 2018. Le gaz venait au deuxième rang de la production totale d'électricité avec 23 %, soit 6 091 TWh. Au 1er janvier 2018, il y avait environ 7 124 billions de pieds cubes de réserves mondiales prouvées totales de gaz naturel brut. Compte tenu du taux actuel de production de gaz naturel et des réserves connues actuelles de gaz naturel, il nous reste environ 52,8 ans de réserves de gaz naturel. Il nous restera encore du gaz et du charbon d'ici à ce que le pétrole s'épuise en 2052. Mais si on augmente la production de gaz pour combler le déficit énergétique laissé par le pétrole, alors ces réserves ne nous donneront que huit années supplémentaires, ce qui amènera à 2060. On devrait se rendre compte que la combustion du gaz a un impact sur le réchauffement climatique en raison des émissions de CO2.
Les combustibles fossiles s'épuisent rapidement
D’après des études menées actuellement par des scientifiques de haut niveau, il se peut que les sources d'énergie actuelles comme le pétrole, le charbon, etc. seront épuisées au cours des 40 prochaines années. En effet, les combustibles fossiles sont des ressources non renouvelables. Ils se sont formés il y a des millions d'années. La chaleur de la Terre, la pression et le mouvement des couches ont décomposé les plantes et les animaux, les transformant en pétrole, charbon et gaz naturel. Plus nous creusons profondément, plus il est probable de trouver des ressources en gaz naturel et en pétrole. La demande mondiale n'a pas encore atteint son pic.
La consommation mondiale d'énergie ne cesse d’augmenter
D'année en année, la consommation mondiale d'énergie augmente, donc l'utilisation de combustibles fossiles augmente également. On n'a pas tout simplement pas assez d'énergies renouvelables pour répondre à la pleine demande des industries et des populations. La consommation mondiale de combustibles fossiles continue d'augmenter de plus de 1 % chaque année. Cependant, le pétrole a commencé à « perdre » de sa popularité au profit du gaz naturel, ce qui est bon pour l'environnement. . Quelle est la solution? La construction de plus de centrales nucléaires est-elle inévitable ou peut-on passer au vert dans les prochaines décennies ?
Les réserves de gaz naturel s'épuisent rapidement, avec une estimation d'épuisement d'ici 2070. Cette situation soulève des questions sur l'avenir énergétique mondial et les défis liés à la transition vers des sources d'énergie alternatives.
La situation actuelle des réserves de gaz naturel
Les réserves mondiales de gaz naturel, bien qu'importantes, ne sont pas inépuisables. Selon les estimations actuelles, ces ressources s'épuiseront dans les prochaines décennies, soulevant des questions cruciales sur l'avenir énergétique mondial. Examinons en détail l'état actuel de ces réserves et les implications de leur épuisement progressif.
État des lieux des réserves mondiales
Au 1er janvier 2024, les réserves prouvées de gaz naturel dans le monde s'élevaient à environ 203 000 milliards de mètres cubes. Ces réserves sont inégalement réparties à travers le globe, avec une concentration importante dans certaines régions :
- Moyen-Orient : 40% des réserves mondiales
- Russie et ex-URSS : 30% des réserves mondiales
- Afrique : 10% des réserves mondiales
- Amérique du Nord : 7% des réserves mondiales
- Asie-Pacifique : 6% des réserves mondiales
- Amérique du Sud et Centrale : 4% des réserves mondiales
- Europe : 3% des réserves mondiales
Les principaux pays détenteurs
Les cinq pays possédant les plus importantes réserves de gaz naturel sont :
Pays |
Réserves (en milliards de m³) |
Part des réserves mondiales |
Russie |
38 000 |
18,7% |
Iran |
32 000 |
15,8% |
Qatar |
24 700 |
12,2% |
Turkménistan |
19 500 |
9,6% |
États-Unis |
12 600 |
6,2% |
Production et consommation : un équilibre précaire
En 2023, la production mondiale de gaz naturel a atteint 4 100 milliards de mètres cubes. Les États-Unis et la Russie dominent largement la production, représentant à eux seuls près de 40% du total mondial. Cependant, ces deux pays sont également les plus gros consommateurs, utilisant respectivement 832 et 444 milliards de mètres cubes en 2023.
Cette situation de grands producteurs-consommateurs crée une tension sur le marché mondial, car ces pays doivent jongler entre leurs besoins internes et leurs engagements d'exportation. Par exemple, en 2023, les États-Unis ont exporté 20% de leur production, tandis que la Russie en a exporté 35%.
Perspectives d'épuisement
Au rythme actuel de consommation, les experts estiment que les réserves mondiales de gaz naturel seront épuisées d'ici 2070, soit dans environ 50 ans. Ce délai pourrait être raccourci si la consommation mondiale continue d'augmenter, notamment en raison de la transition énergétique de certains pays du charbon vers le gaz naturel.
Il faut noter que cette estimation ne prend pas en compte les réserves non conventionnelles, comme le gaz de schiste, dont l'exploitation reste controversée en raison de son impact environnemental. L'inclusion de ces ressources pourrait prolonger la durée des réserves, mais au prix de défis écologiques considérables.
Variations régionales
L'épuisement des réserves ne se fera pas de manière uniforme à l'échelle mondiale. Certains pays, comme les Pays-Bas, ont déjà annoncé la fin de leur production de gaz naturel d'ici 2030 en raison de l'épuisement de leurs gisements. D'autres, comme le Qatar ou l'Iran, disposent de réserves suffisantes pour maintenir leur production pendant plusieurs décennies encore.
Cette disparité géographique dans l'épuisement des ressources risque d'accentuer les tensions géopolitiques et économiques liées à l'approvisionnement en gaz naturel dans les années à venir.
Les conséquences de l'épuisement des réserves
L'épuisement imminent des réserves de gaz naturel aura des conséquences majeures sur l'économie mondiale et les relations internationales. Alors que les estimations actuelles prévoient un tarissement des gisements d'ici 2070, il est crucial d'anticiper les bouleversements à venir et d'accélérer la transition énergétique.
Hausse des prix et instabilité économique
La raréfaction progressive du gaz naturel entraînera inévitablement une flambée des prix sur les marchés internationaux. D'après les projections de l'Agence internationale de l'énergie, le coût du gaz pourrait augmenter de 50% d'ici 2040, pesant lourdement sur le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises. Cette hausse touchera particulièrement les pays fortement dépendants au gaz comme l'Allemagne ou l'Italie.
L'instabilité des prix risque également de provoquer des chocs économiques. Les secteurs énergivores comme la sidérurgie ou la chimie verront leurs coûts de production exploser, menaçant des milliers d'emplois. La volatilité accrue des marchés énergétiques pourrait par ailleurs déclencher des crises financières, à l'image du choc pétrolier de 1973.
Tensions géopolitiques exacerbées
La compétition pour l'accès aux dernières réserves de gaz attisera les tensions entre États. On observe déjà une militarisation croissante en mer de Chine méridionale, riche en hydrocarbures. Le conflit en Ukraine illustre également les risques liés à la dépendance énergétique :
- Utilisation du gaz comme arme géopolitique par la Russie
- Vulnérabilité de l'Europe face aux coupures d'approvisionnement
- Course à la diversification des sources d'importation
La raréfaction du gaz pourrait ainsi exacerber les rivalités régionales, notamment au Moyen-Orient. Le Qatar et l'Iran, qui détiennent les plus grandes réserves mondiales, verront leur influence diplomatique renforcée.
Le cas de l'Europe : une dépendance problématique
L'Union européenne importe actuellement plus de 80% de son gaz, principalement de Russie. Cette dépendance la rend vulnérable aux pressions de Moscou, comme l'a montré la crise ukrainienne. Depuis 2022, l'UE s'efforce de diversifier ses approvisionnements :
Pays |
Part des importations de gaz de l'UE en 2021 |
Part en 2023 |
Russie |
45% |
15% |
Norvège |
23% |
25% |
États-Unis (GNL) |
6% |
18% |
Malgré ces efforts, l'Europe reste exposée aux aléas du marché mondial. L'épuisement des réserves accentuera sa vulnérabilité, rendant urgente une transition vers les énergies renouvelables.
Impacts environnementaux et sanitaires
La raréfaction du gaz poussera à l'exploitation de gisements non conventionnels comme les gaz de schiste, aux conséquences écologiques désastreuses. La fracturation hydraulique pollue les nappes phréatiques et provoque des séismes. En France, son interdiction pourrait être remise en cause face à la pénurie.
Par ailleurs, la hausse des prix du gaz risque d'entraîner un report vers des énergies plus polluantes comme le charbon, aggravant le réchauffement climatique. Les populations vulnérables seront les premières touchées par la dégradation de la qualité de l'air et l'augmentation des maladies respiratoires.
Les alternatives au gaz naturel
Face à l'épuisement imminent des réserves de gaz naturel, la France et d'autres pays développent activement des alternatives énergétiques plus durables. Les énergies renouvelables s'imposent comme la solution la plus prometteuse pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles et lutter contre le changement climatique.
Le développement des énergies renouvelables en France
La France s'est fixé des objectifs ambitieux en matière d'énergies renouvelables. D'après le Ministère de la Transition écologique, le pays vise à porter la part des énergies renouvelables à 33% de la consommation finale brute d'énergie en 2030. Pour y parvenir, plusieurs filières sont en plein essor :
L'éolien terrestre et offshore
L'éolien connaît une croissance soutenue. Au 30 juin 2023, la puissance éolienne raccordée atteignait 21,1 GW selon RTE. Le gouvernement prévoit d'installer 14,5 GW d'éolien en mer d'ici 2028. Le parc de Saint-Nazaire, mis en service en 2022, est le premier d'une série de projets offshore.
Le solaire photovoltaïque
La filière solaire se développe rapidement. La puissance raccordée a atteint 16,5 GW fin juin 2023. L'objectif est d'atteindre entre 35,1 et 44 GW en 2028. Des appels d'offres réguliers permettent l'installation de grandes centrales au sol et sur bâtiments.
La biomasse et le biogaz
La valorisation énergétique de la biomasse progresse, notamment via la méthanisation. Fin 2022, on comptait 1 444 installations de biogaz en France pour une puissance de 652 MW. Le gouvernement vise 7 à 10 TWh de biométhane injecté dans les réseaux en 2028.
L'hydrogène vert : une technologie d'avenir
L'hydrogène produit par électrolyse à partir d'énergies renouvelables suscite de grands espoirs. La France a lancé en 2020 une stratégie nationale pour l'hydrogène décarboné, avec un investissement de 7 milliards d'euros d'ici 2030. L'objectif est de développer une filière française compétitive et de décarboner l'industrie et les transports.
"L'hydrogène vert sera un pilier de la transition énergétique. Il permettra de stocker l'électricité renouvelable excédentaire et de décarboner des secteurs difficiles comme l'industrie lourde ou le transport longue distance", affirme Florence Lambert, présidente de Genvia.
Florence Lambert, présidente de Genvia
L'importance d'une transition énergétique rapide
De nombreux experts soulignent l'urgence d'accélérer la sortie des énergies fossiles. Selon le GIEC, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent diminuer de 43% d'ici 2030 par rapport à 2019 pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Cela implique une réduction drastique de l'utilisation du gaz naturel.
Pour Jean-Marc Jancovici, président du Shift Project, "il faut massivement investir dans les énergies bas carbone et l'efficacité énergétique. Chaque euro investi dans de nouvelles infrastructures gazières est un euro qui manquera pour la transition." La France doit donc redoubler d'efforts pour développer les alternatives au gaz naturel et réduire sa consommation d'énergies fossiles.
L'évolution des réglementations et des politiques énergétiques
Face à l'épuisement programmé des ressources en gaz naturel, la France a progressivement renforcé sa réglementation et ses politiques énergétiques pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Cette évolution s'inscrit dans un effort plus large de lutte contre le changement climatique et de transition vers des sources d'énergie plus durables.
Renforcement du cadre législatif
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015 a marqué un tournant majeur dans la politique énergétique française. Elle a fixé des objectifs ambitieux, notamment la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990, et la diminution de la consommation d'énergies fossiles de 30% à l'horizon 2030. Pour atteindre ces objectifs, la loi a prévu plusieurs mesures concrètes :
- Interdiction de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels
- Arrêt progressif de la production d'hydrocarbures sur le territoire métropolitain d'ici 2040
- Rénovation énergétique des bâtiments
- Développement des énergies renouvelables
Planification stratégique de la transition énergétique
La Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE), instaurée par la LTECV, est devenue l'outil central de pilotage de la politique énergétique. La PPE 2019-2028 prévoit une réduction significative de la consommation de gaz naturel :
Année |
Objectif de réduction de la consommation de gaz naturel |
2023 |
-6% par rapport à 2012 |
2028 |
-10% à -22% par rapport à 2012 |
Pour compenser cette baisse, la PPE fixe des objectifs ambitieux de développement du biométhane, avec 14 à 22 TWh de production annuelle en 2028.
Évolution de la fiscalité énergétique
La composante carbone, introduite dans la fiscalité énergétique en 2014, a progressivement augmenté pour atteindre 44,6 €/tCO2 en 2018. Bien que son évolution ait été gelée suite au mouvement des "gilets jaunes", elle reste un levier important pour inciter à la réduction de la consommation d'énergies fossiles, dont le gaz naturel.
Mesures d'accompagnement
Pour faciliter la transition, le gouvernement a mis en place diverses aides :
- Le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), remplacé par MaPrimeRénov' en 2020
- Les certificats d'économies d'énergie (CEE)
- Le Fonds Chaleur de l'ADEME pour soutenir le développement de la production de chaleur renouvelable
Renforcement des engagements internationaux
La France a renforcé ses engagements internationaux en matière de lutte contre le changement climatique. La loi énergie-climat de 2019 a inscrit l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050 dans la législation française, conformément à l'Accord de Paris. Cette loi prévoit également la fermeture des dernières centrales à charbon d'ici 2022 et fixe l'objectif de réduire à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique d'ici 2035.
Stratégie nationale bas-carbone (SNBC)
La SNBC, révisée en 2020, définit la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu'en 2050. Elle prévoit une diminution de la consommation de gaz naturel de 22% en 2030 et de 76% en 2050 par rapport à 2015. Pour y parvenir, la SNBC mise sur :
- L'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments et des processus industriels
- Le développement de la filière biogaz
- L'électrification des usages, notamment dans l'industrie et le bâtiment
Ces évolutions réglementaires et politiques témoignent de la volonté de la France de réduire sa dépendance au gaz naturel et plus largement aux énergies fossiles. Cependant, la mise en œuvre de ces objectifs ambitieux reste un défi majeur, nécessitant des investissements conséquents et une transformation profonde de nombreux secteurs de l'économie.